L’engagement social, une richesse pour la société

11 décembre 2013, 13h30

L’action bénévole devrait être au cœur d’une société qui se respecte. Je salue les philanthropes, autant ceux qui peuvent donner des sommes substantielles, que ceux qui sont modestes dans les dons financiers, mais qui donnent de leur temps. Je salue ceux qui croient vraiment qu’une société est plus riche, quand les gens s’entraident!

On a tendance à juger la richesse d’une société, selon son produit intérieur brut (PIB). Pourtant, beaucoup de gestes ont un impact sur l’économie. Le bénévolat, par exemple, n’est pas comptabilisé dans le PIB. Tous les gestes qui sont posés par des individus pour aider ceux qui sont dans le besoin enrichissent une société. Dans le temps des fêtes, tous les repas servis par Moisson Montréal ne sont pas comptabilisés, mais si on ne les avait pas, on serait assurément moins riche!

On peut avoir les plus beaux PIB en Amérique du Nord et être l’un des pays les plus prospères de l’histoire de l’humanité, mais s’il y a encore des gens qui ne peuvent pas manger trois bons repas par jour, on n’est pas riche.

La jeunesse m’inspire confiance

Je crois qu’on est en train de former l’une des meilleures générations de l’histoire. Exception faite, peut-être, de la génération grandiose, qui a grandi dans les privations de la Grande Dépression, été au front pendant la Deuxième Guerre et contribué à l’essor économique du pays.

Les jeunes d’aujourd’hui sont beaucoup plus informés et articulés que nous l’étions. Je l’ai constaté, en mai dernier, lorsque je leur ai enseigné. Je les ai trouvés engagés, intelligents et respectueux. Certains étaient impliqués avec le parti Québec solidaire et ils étaient fiers de me le dire, sachant que j’ai longtemps travaillé pour le Parti libéral. L’expérience a été vraiment agréable et nous avons eu des débats intéressants. J’ai très confiance en la jeunesse!

Plus récemment, j’ai eu le plaisir d’assister à un gala méritas des Carabins, les équipes sportives du Programme de sport d’excellence de HEC Montréal, Polytechnique Montréal et l’Université de Montréal. Ces jeunes sportifs incarnent l’excellence, car ils ont des moyennes académiques étonnantes, tout en performant dans un sport très exigeant. Quand ils prenaient le micro, ils étaient articulés et éloquents. Une jeune fille, qui a reçu un prix, a dit : « Tout récemment, je me suis impliquée dans une ONG, sur une question humanitaire. Je vous le recommande fortement ». J’ai trouvé ça extraordinaire!

L’engagement intergénérationnel

Notre responsabilité à nous, les baby-boomers, ce n’est pas d’être toujours sur les terrains de golf, mais de rester engagés. Quand un jeune me demande un peu de mon temps pour avoir des conseils, prendre un café ou obtenir une lettre de recommandation, je n’hésite pas à le faire. Cela me fait chaud au cœur. Ma génération ne doit pas dire : « Moi, j’ai travaillé. Travaille »! Il faut travailler, certes, mais on a la responsabilité d’aider et de soutenir les jeunes. On a un rôle intergénérationnel à jouer.

Je l’avoue, j’ai eu une belle vie! J’ai une conjointe exceptionnelle et deux filles formidables qui vivent à Vancouver. Ce sont des jeunes femmes qui ont de belles valeurs et dont je suis très fier. J’ai toujours eu une famille qui m’a supporté et soutenu dans ma carrière. J’ai reçu une bonne éducation, eu de bons patrons et des parents qui m’ont beaucoup aimé. Je suis conscient que tous n’ont pas eu cette chance.

Quand on a reçu autant de la vie, comme moi et plusieurs autres personnes de ma génération, je crois qu’on a la responsabilité de donner en retour. Quant aux jeunes, je les encourage à étudier pour augmenter leurs perspectives d’avenir et d’élargir leurs horizons. Ensemble, nous pouvons faire une différence à l’échelle de la planète!

Propos tirés de l’entrevue accordée par John Parisella à l’émission Bonheur partagé de Radio Ville-Marie, le 22 avril 2013.

Pour écouter l’entrevue intégrale :

Entrevue avec John Parisella, à l’émission Bonheur partagé de Radio Ville-Marie, le 22 avril 2013.

 

Pour lire la suite du dossier :

Page 1 : Mission éducation!

Page 2 : Bénévolat : un devoir nommé plaisir!

Page 3 : Il ne faut pas avoir peur de vos convictions

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