Se souvenir, pour contribuer à l’avenir

06 décembre 2013, 17h59

En 2004 lorsque Nelson Mandela a quitté la vie publique, il a fondé trois organisations aux mandats complémentaires et au rayonnement planétaire : Nelson Mandela Children’s Fund, Nelson Mandela Foundation, et The Mandela Rhodes Foundation. C’était une façon pour lui d’enraciner sa vision et de voir à ce que son action continue bien après qu’il se soit retiré.

Derrière sa vision, il y a la conviction que l’éducation est au cœur de l’action pour changer les choses.  Moi qui ai commencé mon parcours professionnel comme enseignant au secondaire, je partage cette conviction et ce n’est pas un hasard si je dirige la campagne Campus Montréal dans cette perspective. Je suis convaincu que les étudiants, les professeurs-chercheurs et les donateurs-investisseurs sont les forces vives du changement et que ce dernier carbure à la connaissance.

Le moyen que Mandela a choisi de poursuivre son action est, me semble-t-il, parmi les meilleurs qui soient : miser sur l’éducation et la jeunesse pour bâtir un avenir meilleur; financer des bourses hommage ou commémoratives, pour que les talents d’aujourd’hui reçoivent le soutien financier dont ils ont besoin et connaissent mieux, du même coup, les géants sur les épaules desquels ils se projettent.

C’est ce devoir de mémoire et ce message d’avenir que portait René Miglierina quand il soulignait le travail de toute une vie de Jean-Denis Duquette, « Monsieur HEC » qui partageait cet amour de l’éducation. La bourse qui porte son nom est un hommage qui se renouvelle avec chaque étudiant qui la reçoit.

À chaque année le 6 décembre, la communauté universitaire se souvient de la tragédie de Polytechnique Montréal.  Depuis 2005, la Bourse du 6 décembre est remise à une étudiante de talent pour la recherche sur les meilleurs moyens d’enrayer la violence faite aux femmes. Donner pour soutenir cette bourse, c’est contribuer à l’avenir. C’est honorer la mémoire de ces femmes exceptionnelles qui nous ont quitté de façon inqualifiable et, en même temps, c’est comprendre le poids des mots qu’a choisi Nelson Mandela pour parler d’éducation :

“Education is the most powerful weapon which you can use to change the world.”

Nelson Mandela

Extrait du discours “Lighting your way to a better future”, prononcé le 16 juillet 2003 à University of the Witwatersrand, Johannesburg, Afrique du Sud.

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