À quelques heures de l’ouverture des Jeux olympiques de Sotchi 2014, mon cœur est avec les athlètes et leurs entraineurs qui se préparent à vivre une expérience extraordinaire. Mon souvenir de ma participation à sept Jeux olympiques et surtout à ceux de Salt Lake City en 2002 est vif à ma mémoire. Plus que privilégiée, j’étais l’entraineuse de l’équipe de hockey féminin du Canada. Je travaillais avec une équipe extrêmement talentueuse et une capitaine hors pair, Hayley Wickenheiser. Nous avons gagné l’or.
C’est Hayley qui porte le drapeau canadien à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Sotchi 2014. Nous le savions depuis la fin janvier, mais c’est mercredi, à deux jours de l’événement, qu’elle a rencontré les journalistes pour parler de cet honneur qui lui est fait. Elle était rayonnante en exprimant la fierté qu’elle ressentait. Elle a aussi bien fait rire quand elle a révélé le texto que Sydney Crosby lui a envoyé : « porte-le bien haut et ne t’enfarge pas!! »
Mais ce qui a attiré mon attention, c’est une réflexion qu’elle a soulevée. Elle a dit qu’elle était reconnaissante d’avoir l’occasion de mettre de l’avant le hockey féminin en portant le drapeau canadien. Elle a ensuite commenté le fait que, bien que le Canada et les États-Unis sont loin devant les autres pays en terme de performance au hockey féminin, il reste que plusieurs pays – la Suisse, la Finlande, la Suède, la Russie et même le Japon — ont adopté des approches sérieuses, ont mobilisé les talents parmi les meilleurs et ont bâti des programmes pour devenir de plus en plus compétitifs. Ces pays sont en route vers l’excellence. Ils ont compris que l’excellence se bâtit et qu’il faut y mettre l’effort. Hayley, dans ce sens-là, ne s’inquiète pas de la santé du hockey féminin, car il se développe, se raffine et se consolide.
Je suis fière que Hayley ait saisi l’occasion de parler de l’importance de développer le hockey féminin ailleurs dans le monde. Évidemment, elle se désole qu’on ne parle de hockey féminin de haut niveau que pendant deux semaines tous les quatre ans. Elle a sans doute raison. Il faut donc persévérer et souligner les accomplissements dans le hockey féminin comme dans le sport d’excellence en général. Mise sur pied en 2009, l’équipe de hockey féminin des Carabins a remporté en 2013 le championnat de Sport interuniversitaire canadien (SIC). C’était un privilège grisant d’entraîner une équipe aux Jeux olympiques. C’est un engagement important de diriger le programme de hockey féminin des Carabins. Et c’est un plaisir de voir qu’à HEC Montréal, Polytechnique Montréal et l’Université de Montréal, on veut parler de sport d’excellence 365 jours par année pendant longtemps : les Carabins, c’est une priorité de Campus Montréal.
En misant sur les étudiants-athlètes, on mise sur l’excellence et le dépassement. Quand on scande « Allez les Bleus », c’est ce qu’on exprime. Je suis convaincue que Hayley et tous les athlètes canadiens nous entendront les encourager jusqu’à Sotchi – on a l’habitude de crier haut et fort nos encouragements et notre fierté!
Danièle Sauvageau
Directrice générale du programme de hockey féminin des Carabins
Sur la photo : Danièle Sauvageau et l’équipe de hockey féminin des Carabins lorsqu’elles ont remporté le championnat de Sport interuniversitaire canadien (SIC)
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