On me demande souvent pourquoi j’ai accepté le poste de directeur exécutif de Campus Montréal, une campagne de financement de 500 millions de dollars, qui unifie trois établissements : HEC Montréal, l’École Polytechnique de Montréal et l’Université de Montréal.
À mes yeux, soutenir l’éducation ce n’est pas un poste. C’est une mission. Investir dans l’éducation, c’est façonner notre avenir comme société. La preuve, la campagne Campus Montréal soutient, dans cinq créneaux différents, des projets phares pour développer des solutions novatrices aux enjeux actuels de notre société : la santé; les sciences et technologies de pointe; l’énergie et le développement durable; la créativité et l’entrepreneuriat et l’internationalisation et le pluralisme.
J’ai eu des opportunités dans ma vie, de bons professeurs et d’excellents patrons. J’estime avoir le devoir et la responsabilité de remettre un peu de ce que j’ai reçu à la société. Avec cette campagne de financement, on m’offre la chance de participer à un grand projet de société ayant une portée planétaire, entouré des chefs de trois établissements universitaires qui ont une renommée mondiale : Michel Patry, directeur de HEC Montréal, Christophe Guy, directeur général de l’École Polytechnique de Montréal et Guy Breton, recteur de l’Université de Montréal. De nouveau, la vie m’offre la chance d’être entouré de leaders et de participer à un défi exceptionnel!
Trois établissements d’envergure internationale
Je suis honoré de contribuer, par le biais des retombées de la campagne, à l’essor et à l’excellence de ces institutions, dont la réputation n’est plus à faire. Par exemple, HEC Montréal et l’École Polytechnique de Montréal peuvent facilement être comparées à de prestigieuses écoles américaines, comme la Wharton School, le Massachusetts Institute of Technology (MIT) ou le Georgia Institute of Technology (GT).
Pour sa part, l’Université de Montréal est la deuxième plus importante université canadienne, en ce qui a trait au nombre d’étudiants inscrits. Elle forme le plus grand nombre de médecins au Canada et se classe deuxième, quant au nombre de professionnels de la santé formés dans toute l’Amérique du Nord. Le campus est celui qui offre le plus grand éventail de champs d’études, parmi l’ensemble des universités au pays. Pour ce qui est de la recherche, si elle se joint à l’Université McGill, avec laquelle elle collabore souvent, elle bénéficie du plus grand budget dédié à la recherche, qui dépasse même celui l’Université de Toronto. Seul, le campus universitaire obtient la troisième position, juste après les universités de Toronto et de Colombie-Britannique.
La campagne la plus importante de la francophonie
Cette campagne de financement est la plus importante dans l’histoire des établissements d’enseignement supérieur de la francophonie. On n’a jamais eu un objectif aussi élevé. Campus Montréal est la campagne universitaire la plus ambitieuse, tous territoires francophones confondus. Par contre, en comparaison avec d’autres universités anglophones, cette ambition est bien relative. L’Université de Toronto a un objectif de 2 milliards de dollars, l’Université de Colombie-Britannique (UBC) en a un de 1,5 milliard de dollars et l’Université de Queens, 600 millions de dollars. L’Université McGill, quant à elle, a conclu sa campagne de financement en 2012 avec 1,026 milliard de dollars amassé.
Nous avons donc un peu de rattrapage à faire du côté de la philanthropie francophone au Québec, mais on a déjà fait énormément de progrès, ce qui est très motivant!
Propos tirés de l’entrevue accordée par John Parisella à l’émission Bonheur partagé de Radio Ville-Marie, le 22 avril 2013.
Pour écouter l’entrevue intégrale :
Entrevue avec John Parisella, à l’émission Bonheur partagé de Radio Ville-Marie, le 22 avril 2013.
Pour lire la suite du dossier :
Page 2 : Bénévolat : un devoir nommé plaisir!
Page 3 : Il ne faut pas avoir peur de vos convictions
Page 4 : L’engagement social, une richesse
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