Diplomate de choc, conseiller de trois premiers ministres, représentant spécial des Nations Unies, ambassadeur du Canada à l’ONU et en Italie, Robert Fowler est sans doute la figure la plus marquante de notre politique étrangère des 20 dernières années. Le 9 septembre 2013, il est l’invité de la conférence annuelle du CÉRIUM, le Centre d’études et de recherches internationales de l’Université de Montréal, à laquelle est conviée la grande communauté de Campus Montréal (entrée libre).
Pendant 4 mois, du 14 décembre 2008 au 21 avril 2009, Fowler et son collègue Louis Guay ont été les otages d’Al Qaïda au Mali. Prisonniers du désert, vivant dans la crainte permanente d’être exécutés comme d’autres le furent avant eux, Fowler et Guay ont connu une véritable « saison en enfer ».
Une combinaison de facteurs explique l’incroyable aventure de Fowler et Guay : la montée de l’idéologie fondamentaliste islamique, bien sûr, mais aussi l’évolution des stratégies terroristes, les ambitions politiques du président du Niger, les réseaux d’influence de son homologue burkinabé, le statut de l’ancienne puissance coloniale française, les inégalités entre populations berbères, arabes et noires au Sahel, la crise économique en Algérie et même la politique d’aide au développement du Canada.
Les chercheurs du CÉRIUM comprennent les phénomènes complexes comme le terrorisme. Anthropologues, criminologues, économistes, historiens, linguistes, juristes, philosophes, politologues et sociologues développent une expertise de pointe sur les grands enjeux de la politique internationale : la paix, la guerre, les transformations de l’économie globale, la cybercriminalité, les puissances émergentes comme la Chine, le développement humain et les droits de la personne, les changements climatiques, la diversité des cultures ou les défis de la gouvernance mondiale.
Au CÉRIUM, nous partageons nos connaissances avec des centaines d’étudiants qui viennent du monde entier. Ils seront les diplomates, journalistes, humanitaires, entrepreneurs, militaires et avocats internationalistes de demain. Nous formons aussi la nouvelle génération de chercheurs, celle qui rayonnera bientôt à l’Université Laval, à l’Université York, à l’Université du Texas, à l’Université de Bordeaux et ailleurs.
Par Campus Montréal, HEC, Polytechnique et l’Université de Montréal joignent leurs forces pour saisir les grands enjeux qui préoccupent nos sociétés et contribuer à relever les défis les plus complexes. L’objectif du CÉRIUM, c’est d’éclairer le débat public sur les affaires internationales. Nous nous intéressons aussi bien à la Chine, à l’Allemagne, aux États-Unis, au Brésil et à l’Égypte qu’au Mexique, à l’Inde ou au Congo. Parce que si la plupart d’entre nous ne la vivrons jamais de manière aussi éprouvante que Fowler et Guay, personne n’échappe à la mondialisation.
Frédéric Mérand
Professeur de science politique
Directeur du Centre d’études et de recherches internationales de l’Université de Montréal (CÉRIUM)
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