J’ai l’impression d’être né sous une bonne étoile, bien que cette expression n’ait rien de scientifique. C’est que je suis naturellement optimiste. Et aujourd’hui, je suis convaincu que l’avenir est à nous, ce qui ne manque pas de renforcer davantage mon optimisme naturel.

C’est une belle journée que celle d’aujourd’hui. Nous annonçons le début de la grande campagne de financement de Campus Montréal. C’est une aventure qui durera aussi longtemps qu’il le faudra : nous sommes aussi patients qu’ambitieux ! Elle vise à recueillir 500 millions de dollars. Nous avons déjà des engagements pour une proportion de près de 40 % de l’objectif, c’est plus qu’encourageant !

Pourquoi faire une campagne de financement en 2012 ? Parce qu’il en coûte cher pour demeurer parmi les meilleurs.

Les 3 établissements réunis sous Campus Montréal – HEC Montréal, Polytechnique Montréal et l’Université de Montréal – sont vraiment parmi les meilleurs. Ensemble, ils se classent dans le 1er pour cent des meilleures universités au monde. Quand on sait qu’il y a près de 15 000 établissements universitaires sur la planète, il y a de quoi être fiers !

Mais la concurrence internationale est forte. Les grandes puissances mondiales, tout comme les pays émergeants, ont compris le rôle crucial des universités pour leur développement social, culturel et économique. Aux États-Unis, les universités dépensent 30 % de plus par étudiant que les universités canadiennes. En France, malgré l’austérité, on se prépare à investir plus de 7 milliards d’euros dans une dizaine de campus pour améliorer l’attractivité des meilleures universités françaises. La Chine compte 38 universités. D’autres pays emboîtent le pas et investissent de façon importante en éducation supérieure.

Comme vous le voyez, nous faisons partie d’un club sélect, mais de plus en plus exigeant. C’est pour cela que Campus Montréal existe. Pour maintenir et améliorer notre position. C’est une bonne nouvelle pour Montréal, et c’est un grand projet porteur pour le Québec.

L’avenir est à nous. L’avenir est aux gens de talent. Le talent est la ressource la plus convoitée dans le monde. C’est le talent qui fait la vraie richesse des nations. Et les universités sont des pépinières de talents. Investir dans l’université coûtera cher, mais le coût de ne rien faire sera encore plus élevé.

Pour demeurer parmi les meilleurs, l’apport philanthropique est essentiel. La philanthropie donne une plus value aux activités des chercheurs et des étudiants. C’est souvent cette plus value qui fait la différence entre un département ou une faculté de pointe et un autre qui ne l’est pas. La philanthropie, c’est la bougie d’allumage qui permet de démarrer plus vite. Mais elle fait davantage, parce qu’elle dépasse l’argent.

La philanthropie universitaire est un gage de confiance. Confiance dans l’avenir. Confiance dans notre capital humain. Confiance dans les avancées de la connaissance. Confiance dans la force du savoir et de l’innovation. Confiance dans nos talents. Dans notre contexte d’incertitude économique, difficile de trouver meilleur investissement !

Parlant d’investissement, Campus Montréal ne s’éparpillera pas. Nous allons concentrer les fonds privés dans 5 créneaux. Ce sont des secteurs où nous excellons déjà, des domaines où nous sommes déjà reconnus mondialement : santé et médecine personnalisée ; sciences et technologies de pointe ; énergie et développement durable ; internationalisation et pluralisme ; créativité et entrepreneuriat. Je reviendrai sur ces créneaux dans mon prochain blogue, ils renferment des découvertes fascinantes.

Évidemment, il y a une grande condition pour que tout cela fonctionne : il faut croire que l’avenir est à nous !